• Chapelle Sainte Anne à Laeken

    Chapelle Sainte Anne à Laeken

    L'illustration européenne N°26 - 3 avril 1886

    Dessin original de M.J. Godart Meijer

     L'Allée Ste ANNE, à LAEKEN.

    Laeken est, dans la bonne saison, le but de promenade favori des Bruxellois, qui s’y portent en masse, pour y jouir des charmes de la nature, dans le vaste parc qu’on y a créé et qui promet de devenir un des principaux attraits de la capitale.

    La pittoresque allée, dite « Drève Ste. Anne », un des chemins qui y conduit, d’ordinaire si solitaire et si triste, s’emplit alors du bruit de l‘animation, de la gaieté de toute une foule, heureuse de pouvoir dilater ses poumons dans une atmosphère plus pure que celle de la ville.

    Au bout de cette allée, s’élève une petite chapelle, qui a sa place dans l’histoire.

    Les renseignements que nous donnons ci- après au sujet de cette chapelle, sont extraits d’un ouvrage publié en flamand  sur le culte de la Vierge à Laeken. par M. Coekelbergh , curée-doyen d l’endroit.

     Cette chapelle dédiée à Ste. Anne et enclavée dans le parc public dont nous parlons ci-dessus, a été construite à la fin du17e siècle, sous le gouvernement de l‘Infante Isabelle. Le réservoir de la source dite des « Cinq plaies » qu'on remarque tout proche, est un don de l’archiduchesse espagnole. 0n a toujours reconnu, a l’eau de cette source, une vertu curative contre la fièvre, ce que les chimistes modernes expliquent par les propriétés ferrugineuses qu’elle possèderait.

    Ce fut sur le désir exprimé par son confesseur, le père récollet André de Sota, qu’Isabelle fit creuser, à l’endroit où la source sort de terre un bassin rectangulaire d’environ 30 pieds de longueur sur 20 de largeur, arrondi à son extrémité postérieure.

    De chaque côté de l'escalier par lequel on y descend règne un double banc de pierre formant gradins, qui longe toute l’enceinte de la construction et va aboutir an fond à un monolithe élégamment sculpté, scellé dans la paroi.

    Sur la partie inférieure de ce petit monument se dessine une belle rosace, au centre de laquelle
    sont percées les cinq ouvertures par lesquelles l’eau coule de la source.

    Cette eau est reçue d’abord dans une conque dont le trop plein se déverse dans un réservoir, elle se rend de là, par des conduits souterrains, aux diverses fontaines qu’elle alimente. Au-dessus de la rosace se trouve, enchâssée dans une plaque de marbre blanc, une inscription latine, qui nous dit par qui ce réservoir fut édifié et à la suite de quelle circonstance.

    Enfin la pieuse Infante fit l’acquisition, sur sa cassette particulière, du terrain compris entre la source et l’ancienne église de Laeken. On y planta, par ses ordres, une magnifique avenue, composée de quatre rangées d’arbres. Ils forment ainsi trois allées dont celle du milieu est la plus spacieuse. Cette allée a longtemps porté le nom de « Hertoghsdreve » elle s’appelle de nos jours, comme nous l’avons dit, « Drève ou Avenue Ste. Anne. »

    Le nom de Ste. Anne a été donné à cette drève et à la fontaine parce que, disent les chroniqueurs, la source en question sortait primitivement de dessous un chêne qui portait une image de la mère de la Vierge. La construction de la petite chapelle fut le résultat de la vénération dont I’endroit devint l’objet.

    La publication ci-dessus est communiquée à titre d'illustration de la promenade http://randocovid.eklablog.com/laeken-neder-over-heembeeck-a215522973

     

     

     

     

     

     


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